Un foyer pour femmes sur le franchissement Pleyel
Un projet conduit par le groupe de projet Co-design (ENSAPLV) Fiona Meadows et Antonella Tufano avec l’accompagnement de Marie Leroy et Amandine Ilolo Ekatsu (Ville de Saint Denis).
Pour l’année 2020-2021, le groupe de projet de Master de l’ENSAPLV,CO-DESIGN, a donc décidé de porter un regard particulier sur les femmes. Il ne s’agit pas seulement de reproduire des modèles qui existent mais de partir de l’idée de formes et manières de vivre différentes pour proposer des typologies expérimentales.
Nous travaillerons pendant plusieurs années sur ce territoire en vue de sédimenter nos acquis et nous inscrire dans un dialogue avec la collectivité, ainsi il sera aussi possible de vérifier les nouveaux modes de gestion que ces projets d’expérimentation demandent. Ce territoire est en fait symbolique d’une mutation culturelle : à la fois repère pour sa capacité à accueillir et savoir s’hybrider, il est aussi en plein dans la transformation profonde de la Métropole du Grand Paris et celle événementielle des JO de 2024.
Ainsi, le travail doit partir d’une première réflexion sur un espace de vie dans des situations précises et parfois difficiles (femmes isolées ; femmes qui s’occupent seules de leurs enfants ; femmes mises en situation de protection pour échapper à des violences, ….) ; mais aussi, imaginer des formes d’hybridation entre le foyer et son évolutivité par la notion de CO-HOUSING qui est pour nous un concept central.
En conjuguant d’une part l’observation sur ce territoire et, d’autre part, en mettant un focus sur la question des femmes nous proposons une vraie invention et réinvention des modèles de logement et co-habitation par le co-design. Il s’agit de penser ou un foyer ou des logements, les espaces de partage, les espaces communs et éventuellement de travail dans ces lieux et – également la relation qui se tisse avec les espaces publics pour affirmer l’inscription des femmes dans la vie active, pour permettre de « repartir » et fonder ou refonder un projet de vie. Il pourrait aussi d’agir d’une manière de refonder un Palais de femmes ouvert sur la ville, perméable aux activités urbaines et promoteur lui-même de nouvelles actions pour être inscrit dans le territoire et afficher de manière volontaire le rôle central des femmes dans la ville.
Les travaux seront montrés aux habitants·es et leur retour indispensable permettra de poursuivre la réflexion et le projet dans les prochaines années pour imaginer ensemble une ville qui visibilise la présence des femmes et souligne leur importance dans la construction d’une vie urbaine résiliente.