Studio Charlott·es 

co design - architecture - experimentation - recherche action



Les Olympes du Fu(p)ture

Nine BENYAYER - Auriane DURET - Raphaël GUTKNECHT - Lila TADALA
ENSAPLV, sous la direction de Fiona Meadows, Antonella Tufano

© Nine BENYAYER - Auriane DURET - Raphaël GUTKNECHT - Lila TADALA


    Le projet de la Maison Olympe sur le Franchissement Urbain Pleyel est un lieu de résidence dédié aux femmes retraitées, militantes et attachées à leur indépendance. Elles désirent être actrices de la seconde vie que leur offre la retraite. Il est question de concevoir un lieu de vie digne et agréable, tout en donnant une place visible et importante aux Olympes à l’échelle de la rue, du quartier et de la ville. Le FUP est un site de choix, sur lequel la Maison prend une place centrale, par son rez-de-chaussé aux activités variées et ses trois façades « galerie » sur lesquelles s’affichent leurs revendications la nuit tombée.
    Le projet consiste à la fois à offrir un espace privé à chacune des Olympes, une cellule aux dimensions minimales et compactes, composées d’un noyau central réunissant la salle de bain, la cuisine et la chambre et d’un plan libre.
    Les espaces entre les cellules dessinent les espaces communs. De dimensions variables, ces lieux évoluent selon le rythme et les désirs des résidentes.
    Chacun des espaces sont dessinés pour varier les degrés d’intimités à l’aide de rideaux aux propriétés diverses. Les noyaux sont entourés d’un voile de lin, les cellules sont plus ou moins opaques grâce aux rideaux de lin épais. Les espaces communs sont divisibles. Un voilage intérieur et un second extérieur permettent d’isoler acoustiquement et thermiquement. Ces différents seuils de lin apportent de l’intimité et de la légèreté aux matériaux structurels du bâtiment.
    La Maison Olympes accueille donc 41 femmes sur le long terme et permet à ses résidentes d’accueillir d’autres femmes dans le besoin ou leur famille au sein des neuf cellules hybrides.
    Les espaces en rez-de-chaussée sont dédiés aux activités ouvertes au public. Un salon de beauté et une salle d’exposition permettent aux Olympes de continuer à travailler si besoin et/ou de financer la Maison. Le grand Atelier est pensé pour les pratiques manuelles et artistiques des résidentes, qui seront exposées dans la galerie. Aux étages, certaines cellules se transforment en cabinet médical pouvant accueillir quelques jours par semaine une kinésithérapeute, une psychologue, une aide administrative et une ostéopathe pour le bien-être des Olympes.
    Ce projet engagé, aux allures légèrement radicales, tant d’un point de vue conceptuel que militant, est inspiré de la Maison des Babayagas de Montreuil et d’artistes comme Jenny Holzer.




Vidéo du projet : Les Olympes


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