Des charlott·es en ville
pour repenser les modes de vie
Un studio initié par Fiona Meadows et Antonella Tufano (le groupe de projet Co-design, ENSAPLV) associé en 2020 - 2021 avec Marie Leroy et Amandine Ilolo Ekatsu (Ville de Saint - Denis) et l’accompagnement de Catherine Hlusko (USH).
… une méthode : le co-design, pour dépasser les frontières entre concepteurs·es, usagers·es et décideurs·es.
Depuis plusieurs années, le travail de ce groupe de projet porte sur l’habitat et les nouveaux modes de vie. Pour mieux correspondre aux attentes d’une société en évolution, la démarche proposée met l’accent sur les démarches participatives : non seulement celles en amont du projet, permettant aux habitants·es de prendre la parole, mais aussi tout au long du projet, par un CO-DESIGN qui s’adresse à tous·tes les acteurs·trices du projet, les invite à prendre part à la « mise en forme » du projet et les associe tout au long de la conception. Ainsi, les habitants·es et les décideurs·deuses, les architectes et les acteurs·trices de la construction, associés·es à la « fabrication du projet », peuvent mieux définir ses enjeux et, au lieu de se limiter à des « utopies de projet », proposer des innovations possibles tant dans les démarches de construction que leur mise en œuvre.
… un projet politique : co-housing pour les femmes
Le groupe de projet de Master de l’ENSAPLV, CO-DESIGN porte un regard particulier sur les femmes : les femmes dans la ville, pour imaginer des espaces publics inclusifs et démocratiques ; le logement pour les femmes, pour expérimenter des formes de co-habitation, proposer des services et inventer des nouveaux usages pour l’espace de l’en-commun.
À l’heure où le lien entre générations semble menacé par une volonté d’opposition entre jeunes et personnes âgées, où les activités excluent presque systématiquement l’échange social, ce projet revendique son inscription dans une société de coopération.
Il ne s’agit pas seulement de l’entre-aide, mais d’une société qui -ensemble- pense des formes différentes de la co-habitation et du partage.
Le choix de travailler sur la ville de Saint-Denis est, pour nous, une évidence.
Au lieu du foyer, du logement d’urgence, il s’agit de réinventer un Palais de femmes ouvert sur la ville pour qu’elles puissent s’inscrire dans la vie active, pour « repartir » et fonder ou refonder un projet de vie qui affiche de manière volontaire leur rôle central dans la ville et leur importance dans la construction d’une vie urbaine résiliente.